De l'Espagne aux Pays-Bas, et vice-versa
Lorsque Mathieu Hermans prend sa retraite sportive à 33 ans, il vend sa maison en Espagne et rentre aux Pays-Bas. Il épouse la fille du café de supporters d'à côté et fonde avec elle une famille de quatre enfants. « Je suis un homme de famille avant tout, » explique-t-il. « J’ai adoré voir mes enfants grandir aux côtés de leurs cousins. Cela aurait été une vraie perte si nous étions restés en Espagne. Maintenant que les enfants ont quitté la maison, ils suggèrent parfois que nous devrions à nouveau avoir un pied-à-terre en Espagne. Ce n’est pas exclu, » sourit Mathieu.
C’est d’ailleurs chez Bioracer qu’il trouve sa seconde carrière. « C’est assez logique qu’un coureur reste dans le milieu du vélo. Aujourd'hui, quand j'assiste à un départ ou une arrivée, je croise encore beaucoup de visages familiers. Aussi bien dans les staffs que chez les fournisseurs. »
Mathieu commence d’abord comme consultant pour la NOS. « En 1997, je commentais le Tour des Pays-Bas et j’ai discuté avec un représentant de Bioracer. Ils cherchaient quelqu’un pour le marché néerlandais. J’ai donc rejoint l’aventure. C’était une chouette période, même si je passais beaucoup de temps en voiture. Le contact avec les revendeurs de vélo, en revanche, était toujours très chaleureux. »
Rigo Úran
En 2007, Mathieu est approché pour devenir directeur sportif de Unibet. L’équipe comptait notamment dans ses rangs le sprinteur français Jimmy Casper, le néerlandais Laurens ten Dam, et les grimpeurs colombiens Victor Hugo Peña et Rigoberto Urán. « J’ai accepté à une seule condition : qu’ils roulent avec l'équipement Bioracer, » lance Hermans avec un sourire. « Et c'est exactement ce qu'ils ont fait. Par la suite, je suis devenu Directeur des ventes pour le Benelux, avant d'avoir l'opportunité d'introduire Bioracer sur les marchés espagnol et colombien. »
« C’est grâce à Rigoberto Urán, que j'ai connu à l’époque Unibet, que tout a démarré. Cela a permis à Bioracer d'établir à la fois une ligne de production et un réseau de distribution en Colombie. Bioracer y a rapidement trouvé un ancrage solide, et j'ai évidemment mis à profit mes contacts espagnols pour positionner la marque dans le pays. Je parle espagnol, donc j’aime passer du temps en Espagne comme en Colombie. Le marché espagnol tourne plutôt bien aujourd’hui, mais il reste clairement du potentiel à développer. »
Une ascension hors catégorie
En parallèle, le polyvalent Hermans a également publié un livre sur sa carrière. Sans surprise, l’ouvrage a été traduit en espagnol et il s’y vend comme des petits pains. « Il m’arrive d’être invité par des clubs de cyclotourisme espagnols pour venir parler du livre et de ma carrière, » confie-t-il avec fierté.
La transition de coureur à homme d'affaires a été un véritable saut dans l'inconnu. « Quand tu es coureur, tout est fait pour toi. Il ne reste plus qu’à pédaler. Dans le monde des affaires, j'ai dû tout construire moi-même : apprendre à connaître les produits, aider à les améliorer, visiter les magasins, décrocher des clients, rédiger des contrats, suivre les commandes... Il faut jongler avec tout en même temps. Heureusement, cela s’est bien passé, ce qui m'a fait le plus grand bien. J’ai pu évoluer avec Bioracer et contribuer moi-même à cette croissance, notamment avec le lancement de la production en Colombie. C’est un rythme de vie complètement différent. Mais, comme sur le vélo, il y a toujours une rivalisation avec les concurrents. Gagner un nouveau client, c’est un peu comme décrocher une victoire : la satisfaction est la même. »
Laisser un commentaire
Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.